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L'après glyphosate... Comment se préparer ?

Le 22 juin 2018, le Gouvernement a engagé un plan d’action pour la sortie du glyphosate visant à en interdire les principaux usages d’ici à trois ans et totalement d’ici cinq, tout en précisant que les agriculteurs ne seraient pas laissés dans une impasse.

Cet objectif s’inscrit dans une démarche plus globale de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires, initiée en 2008 par le plan ECOPHYTO qui fixe comme objectif une réduction de -25%  en 2020 et de -50% en 2025.

Etat des lieux sur l'utilisation du glyphosate

Le glyphosate est aujourd’hui utilisé pour détruire des couverts et des prairies, éliminer le verdissement des parcelles avant semis sans travailler le sol et contrôler la flore adventice difficile (vivaces, invasives, allergènes ou toxiques).

En 2016, les ventes de glyphosate en France s'élevaient à 9 110 tonnes de matière active. Elles étaient comprises entre :

  • 150 et 225 tonnes pour la Manche avec un forte variabilité entre exploitation
  • 75 et 150 tonnes pour le Calvados avec  une faible variabilité entre exploitation

L’approche de la date d’interdiction entraîne une forte mobilisation des acteurs du monde agricole pour accompagner au mieux cette transition.

Des solutions alternatives au glyphosate ?

Le réseau de ferme Dephy Ecophyto a été sollicité afin d’identifier et de communiquer sur les pratiques culturales, et a été mis en place sur les exploitations n’ayant pas recours à la molécule du glyphosate (soit 43% des exploitations du réseau national).

Il en ressort que les solutions pour réduire l’enherbement des cultures doivent s’envisager l'échelle de :

  • la rotation en premier lieu : enchaînement des cultures, gestion du travail du sol, et des couverts végétaux
  • la culture ensuite : date de semis, association de cultures, désherbage mécanique

Un couvert à base de féverole au stade floraison au moment de la destruction, ressort comme très sensible à une destruction par roulage ou au déchaumeur à disque indépendant. Cette légumineuse permet en plus de capter l’azote de l’air pour l'intégrer au sol et d’améliorer la structure du sol.

Quelques impasses techniques persistent encore aujourd’hui sans le glyphosate. C’est le cas de la gestion des vivaces, du rouissage du lin ou encore de l’agriculture de conservation. Des pistes sont à l’étude, mais il faudra encore du temps pour qu’elles soient pleinement opérationnelles.

Des recherches complémentaires avec Cerfrance

En partenariat avec l’INRA, Unilasalle et la FD CUMA de Basse Normandie, l’ARAD² (Cerfrance Normandie Maine) mène depuis septembre 2018 un projet de recherche nommé ENGAGED.

L’objectif de ce projet est de réussir à mener des parcelles en semis direct sous couvert permanent sans glyphosate avec des IFT herbicides faibles. Des essais en plein champs sont prévus jusqu’en 2022. Une communication vous sera faite pour vous informer des résultats.

 

Retrouvez toutes les informations issues du terrain et,
nécessaires au choix d’un couvert végétal adapté à une destruction sans glyphosate sur le site  :
http://ressources-glyphosate.ecophytopic.fr/home-glyphosate